Méthode de travail
  Les prélèvements opérés pour cette recherche ont été effectués sur des cadavres frais (personnes décédées depuis 24 heures environ) à la morgue du CHU de Brest.
  Sur des points d’acupuncture de types 4 GI, F3, E 36, a été prélevés un petit morceau de derme de 6 à 8mm de diamètre environ. Les prélèvements étaient tous superficiels. Les couches plus profondes incluant le système tendino-musculaire n’ont jamais été prélevées ni étudiées. Des points neutres hors méridiens (la moitié) ont également été prélevés afin de les comparer aux points d’acupuncture.
Après conservation dans du liquide de Bouin les prélèvements sont colorés : certains au Perls, d’autres à l’Hémalin Eosine Safran (HES) et préparés sur des lames normales d’histologie.
  Les premiers prélèvements en 1990 étaient effectués au scalpel. Peu de prélèvements étaient positifs au PERLS : sur 30 prélèvements totaux (dont 15 hors méridiens), 5 se sont révélés positifs.
Les derniers prélèvements en 1997/98 ont été effectués avec un scalpel cylindrique de dermatologie (BIOPSY PUNCH) permettant de prélever des « carottes » de derme de 5 à 8 mm de diamètre sur une profondeur de 7 mm environ dans la couche musculo-tendineuse profonde, qui reste essentielle à étudier. Les tests PERLS positifs étaient nombreux aux points d’acupuncture et négatifs aux prélèvements hors méridien.
  Le Docteur Alain VOLANT, anatomo-pathologiste au CHU de Brest a comparé les résultats obtenus selon la coloration des coupes au PERLS et à l’Hémalin Eosine Safran et par recoupement, a pu les mettre en évidence avec les deux colorations.
  • Au PERLS : les grains de Fe3O4 apparaissent en amas de couleur noire dispersés et nombreux sur les coupes d’histologie classique.
• A l’HES : les grains de magnétique apparaissent en couleur jaune orange ambré. Ils sont relativement difficiles à détecter sur les coupes.
• Ils ont pu facilement être pris pour des ARTEFACTS ce qui expliquerait que beaucoup d’études histologiques seraient passées à coté de ces grains de magnétite dans la mesure où ils n’étaient pas recherchés.
• Ces grains sont présents dans le derme autour des glandes sudoripares.
• La visualisation s’est faite en microscopie optique classique (photonique).
 

Fonctionnement de la microsonde :

Ces travaux ont été réalisés au laboratoire d’Ifremer à Brest par monsieur BOHN, ingénieur.
La microsonde fonctionne en irradiant à partir d’un faisceau d’électrons fortement accélérés, une petite surface (1 micron carré) de l’échantillon prélevé. Le rayonnement émergeant est analysé dans un spectromètre, afin d’identifier les différentes radiations caractéristiques qui le composent, et de connaître ainsi les éléments présents dans le faible volume concerné (1 micron cube). Il est ainsi possible de quantifier les informations en comparant les intensités des rayons X caractéristiques de chaque élément présent dans l’échantillon à l’intensité des mêmes radiations émises par un témoin de référence.
Le processus d’analyse et son exploitation sont pilotés par un ordinateur.
Les résultats de l’investigation sont visualisés, mémorisés et conditionnés sur écran vidéo, imprimantes, tables traçantes etc.
Résultats actuels de cette recherche (voir diaporama) :